Actualités crédit immobilier

 

Baisse de la souscription de crédits immobiliers : essoufflement du marché

Le 31/12/2017 par admin

 

La hausse des prix de logements empêche les ménages à souscrire des crédits immobiliers pour financer leur projet d’acquisition immobilière. L’évolution du financement de l’habitat fait l’objet d’un suivi continu, et pour les agences et experts du milieu tel que  l’Observatoire Crédit Logement /CSA : le marché immobilier commence à s’essouffler.

Taux encore bas

Le niveau des taux représente pour les banques, un moyen efficace de capter les candidats emprunteurs pour en faire des clients de long terme.

Le taux des crédits immobiliers s’est stabilisé en septembre à 1,56 % (hors assurance et coût des sûretés), contre 1,57 % un mois plus tôt.  Alors que, d’après les chiffres des courtiers, en début octobre, la moyenne hors assurance sur vingt ans remonte à 1,60%, contre 1,50%  et  1,95% sur 25 ans, soit toujours sous la barre des 2% pour la totalité des durées. Cette tendance a été confirmée au début du janvier 2017 avec une progression moyenne de 0.10%. Au-delà des fluctuations qui se constatent d’un mois sur l’autre les taux des crédits immobiliers aux particuliers sont stables depuis près de six mois.
Donc les taux bas actuels permettent en tout cas d’accéder à l’emprunt. Par conséquent, l’essoufflement actuel du marché immobilier ne peut être dû qu’à la hausse des prix des logements.

La hausse des prix du logement exclut désormais du marché les moins aisés

L’Observatoire Crédit Logement/CSA a affirmé que la hausse des prix de l’immobilier pèse de plus en plus sur la capacité des ménages à se financer alors que les conditions de financement ont cessé de s’améliorer.

ʻʻ Nous atterrissons en douceurʼʼ, résume l’économiste Michel Mouillart qui coordonne les travaux de l’Observatoire du Crédit Logement/CSA. En effet, au cours des trois derniers mois, le montant des crédits immobiliers  accordés (hors rachats) s’est  stabilisé (-0,2 %) par rapport à l’année dernière, tandis que le nombre de prêts accordés s’est replié de plus de 6 %. Tandis que, En septembre, la production de crédits immobiliers et le nombre de prêts accordés étaient en hausse de respectivement 15,3 % et 9,1 % sur un an. Ça ne représente qu’un effet de base et masque un essoufflement de la demande, souligne l’Observatoire. Cet essoufflement intervient alors que les conditions de crédit restent très bonnes.

Suite à cette augmentation des prix des logements, le coût des opérations a ainsi augmenté de 6% sur les 9 premiers mois de l’année. Si bien que le coût relatif des opérations par rapport aux revenus est au plus haut depuis le début des années 2000

Les ménages peuvent en plus compter sur la bonne volonté des banques à accorder des crédits immobiliers  à long terme, Pour mener à bien leur projet d’acquisition.  En septembre 2017, la durée moyenne des prêts était ainsi de 18 ans (216 mois), soit légèrement supérieure à celle enregistrée en fin d’année dernière (214,4 mois).

En troisième trimestre, un ménage devait prévoir 4,09 années de revenus pour financer son projet immobilier, alors qu’il y avait un an, ce montant était censé être 3.95. Même avant l’explosion de la crise en 2007, ce coût relatif était inférieur à 3,88 années.

L’augmentation des prix des logements touche particulièrement les ménages les plus modestes et les jeunes qui ne peuvent plus compter sur l’amélioration de leurs conditions de financement pour encaisser cette hausse. D’où une tendance à la dégradation de leur solvabilité selon l’Observatoire.
Ainsi, l’augmentation du coût des opérations, a poussé les particuliers à renoncer à leur projet. Selon Michel Mouillart,

ʻʻ Ce sont les ménages les moins dotés en apport personnel, les plus jeunes, les plus modestes, ceux qui ont porté l’expansion des marchés ces dernières années – notamment dans le neuf – qui sont en train de sortir progressivement des marchésʼʼ

Donc on constate que les ménages les plus aisés, ne peuvent plus opter pour des crédits immobiliers à raison d’acquisition immobilière. Et Le contexte devrait être moins favorable à l’achat en 2018.

 

 

 

 

 

 

Back to Top